- Après voir finalisé mon business plan et trouvé une banque,
- Obtenu des aides à la création d’entreprise,
- Obtenu la garantie de mon prêt bancaire par le FGIF,
- Négocié des emplacements avec des municipalités,
- Trouvé une société qui aménage des « camions magasins » personnalisés,
- Et trouvé un expert comptable…
J’ai enfin pu passer aux choses sérieuses. Après un accord de principe de la part de la banque enfin acté, il a fallu créer les statuts de la société. Pour de nombreuses raisons, j’ai choisi de créer une SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle) C’est donc mon expert comptable qui s’y est collé. En quelques jours c’était fait. Rapide et efficace. J’ai du passer une annoncé dans un journal d’annonces légales (inutile de vous déplacer, tout se fait via internet ou téléphone j’ai été faire enregistrer ces fameux statuts à la chambre des métiers (sur rendez vous uniquement), faire la demande d’ACCRE (exonération partielle des cotisations de charges sociales durant un an). La demande de carte de commerçant ambulant a été faite dans la foulée (tout cela est effectué par la chambre des métiers). Dans le cadre de mon activité, il y a aussi une inscription à la chambre des commerces qui se fait automatiquement. Pensez surtout à prendre votre carnet de chèque avec vous car toutes ces démarches sont payantes…
Mon K-Bis est arrivé à peine 4 jours plus tard !
La semaine suivante le prêt bancaire a été signé et mi-novembre j’ai enfin pu commander officiellement le camion !
Mais… je n’en avais pas fini avec la paperasse administrative !!!
Pour proposer des boissons, même à faible teneur en alcool, à la vente, il est indispensable d’avoir une licence. Cette licence, c’est d’abord quelques « cerfa » à remplir avec une très grande précision, puis, à déposer à la mairie de la ville du siège social de la société. Seule retour de la mairie, un papier de dépôt de demande de licence. Attention, le traitement du dossier demande un délai d’au moins 15 jours avant le début de l’activité. J’en profite pour remercier la responsable des licences CHR de la chambre des commerces de l’Oise pour sa disponibilité et sa gentillesse au téléphone !
Sinon, il est intéressant (quoique déstabilisant) de savoir qu’on ne reçoit pas de papier spécial précisant que cette licence est accordée. Sans retour négatif, l’accord est tacite.
La démarche administrative suivante est la déclaration d’existence auprès des services vétérinaires de la préfecture du lieu d’implantation. Toute société achetant, conservant, manipulant ou transformant des viandes ou du poisson doit s’y soumettre afin de pouvoir être contrôlée. Là encore, c’est un simple formulaire à télécharger sur Internet et à renvoyer.
Pour en savoir plus : La CCI de Paris
Les jours passent, les semaines et les coups de téléphones affluent. D’un seul coup, un grand nombre de sociétés, de personnes, d’organismes et d’annuaires s’intéressent à ma nouvelle petite société. Selon eux, il est indispensable d’avoir un encart publicitaire dans tel ou tel annuaire, ou encore d’avoir un abonnement à X registres de commerçants ou même encore de se faire une grosse publicité pour afin de pouvoir augmenter la visibilité de la société…. Bref, vous l’aurez compris, les démarcheurs et vendeurs de vent ne perdent pas de temps pour essayer de vous mettre le grappin dessus et vous soutirer de l’argent. Une seule attitude à adopter : tout refuser en bloc ! Ne cherchez même pas à les écouter, c’est une pure perte de temps pour vous !
En décembre 2015, la base du camion est enfin dans l’Oise… le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a du travail à faire dessus avant de le rendre utilisable…. Vous ai je dit que la patience n’est « normalement » pas mon fort ? non ? Parce que là, il m’en faut une dose monumentale. Rien qu’à le voir, je sais déjà que jamais il ne sera prêt à la fin du mois de décembre. Même en essayant de voir le coté positif des choses le plus souvent possible, c’est un peu décourageant…
Haut les cœurs ! Je mets à profit mon temps libre pour commencer à reprendre contact avec des fournisseurs : Le stock de boissons est fait, les emballages alimentaires sont livrés, la plonge en inox (dégotée sur le bon coin) est installée dans le garage et l’Homme installe un ballon d’eau chaude dédié à mon activité. Dans la foulée, le système électrique de la maison est révisé afin que les phases soient correctement réparties. En effet, le camion doit être branché à l’électricité afin que les éléments frigorifiques puissent continuer à fonctionner de jour comme de nuit. L’idée essentielle étant que ce branchement n’impacte pas les éléments de la maison et fasse sauter les fusibles toutes les 5mn !
J’ai aussi le temps de réaliser 2 petites prestations traiteur qui ne demandent pas la présence du camion. Un bon petit début avec des clients très satisfaits !
La fin de l’année ne verra pas arrivée le Truck dans l’allée de ma maison…
Patience ? Vous avez dit patience ? …